SAGA des PLATIER

Epoque:1757-1907


Lorsque mon oncle paternel: Bernard PLATIER me transmis 4 livrets d'actes notariés familiaux datant des années 1870 qu'il tenait de sa mère Yvonne, je mesurai enfin alors le parcours et les desseings de mes ancêtres en ligne directe pendant un siècle et demi.

Il était une fois Pierre PLATIER (1757-1809), il quitte la ferme à la veille de la révolution Française. Les campagnes appauvries par les hivers rigoureux ne nourrissent plus son homme et Pierre âgé de la trentaine devient maçon.

Il transmet à ses deux fils : René et Pierre le goût de bâtir. René, l'ainé, décède dans un hôtel de LA GRAVELLE (53). Pierre , le cadet, lui semble prospérer et acquiert le statut de notable, il s'oriente sur le tard vers le commerce du bois. Fût-il l'un des pionniers de la filière "Bois" au pays d'ARGENTRE DU PLESSIS dont les Menuiseries PASQUET et ROSSIGNOL sont actuellement les plus gros employeurs ?

Ce Pierre meurt dans cette bourgade en 1867 laissant veuve Jeanne-Marie JULLIOT, aubergiste. Son premier fils: Eugène PLATIER (1831-1886), mon arrière-arrière grand père prend les rênes de l'entreprise et dès 50 ans est qualifié de rentier. Il fréquente des artisans et petits patrons: charpentier, maçon, aubergiste du canton. Ils sont notamment témoins de son mariage à 28 ans avec une jeune propriètaire foncière: Henriette HERVAGAULT. Trois de ces quatre soeurs s'unissent aussi avec des chefs d'entreprise. Comme Clémentine qui déjà propriétaire à 24 ans se marie à un maréchal-ferrand du RHEU (35). Quant à Armantine, elle s'établit dans une auberge de RENNES tandis que son époux est boulanger, Jeanne-Marie s'unit à un menuisier de DROUGES (35). Angélique est semble-t-il restée célibataire. Ces doux prénoms féminins étaient loin à cette époque d'être chantés dans des étables !

Badaboum! Il faut parfois moins d'une génération pour redescendre d'échelon social. C'est ce qui arrivé à mes ancêtres.Voici comment:

Eugène PLATIER et Henriette HERVAGAULT n'eurent que deux enfants, l'épouse dècède subitement en 1871 , ce qui provoque le démembrement du patrimoine. La ferme familiale de la Blinière (9 hectares et bâtiments) est vendue à la bougie pour 46800 francs au maire de Vergeal.Céline la fille poursuivait des études d'infirmière chez les soeurs du Rachapt àVitré et Eugène le garçon est placé comme domestique auprès de sa grand-mère bien malade.

Eugène, père, arrange le mariage de sa fille Cèline en 1881 avec son cousin Adolphe BLANDEAU , de retour d'un fort militaire des Ardennes où il était artificier. Adolphe est propriétaire de la Guilloisière à ARGENTRE DU PLESSIS, le mariage est fait sous contrat.

En 1886 Eugène, fils, se marie à une gamine de16 ans : Sainte JUGDE.Voilà les deux enfants certes propriétaires, sont retournés à la terre.

2 jours après les noces de son frère Auguste, Adolphe BLANDEAU meurt.

4 ans plus tard Céline est remariée à un autre beau-frère: Henri JUGDE. Ce mariage permettait de récupérer la moitié de la ferme de la Bouchardière et de préserver la part de Céline dans les fermes de la Peurais et la Guilloisière.

Le destin s'acharne sur son frère Eugène, depuis 14 ans , le couple n'arrive pas à avoir d'enfants. La terre semble maudite, ils bradent leurs biens pour une ferme plus modeste: La Frotière (ARGENTRE). Deux ans plus tard naquit Marie puis en 1907 Eugène, troisième du nom, mon grand-père. Ce dernier garda certaines aisances, chez lui on y mangeait des patisseries tous les dimanches; il fut l'un des premiers à electrifier de manière ingénieuse sa ferme dans le canton.

Céline, sa soeur connut un nouvaeu malheur, elle perdit un de ces fils pendant la Grande Guerre à NIEDERYRORHEIN (ALLEMAGNE).

 

D'AUTRES

DESTINEES